La Micro Ferme Vinoise

Le mouton d'Ouessant

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Description générale

Le mouton d'Ouessant est une race ovine, qui, comme son nom l'indique, est originaire et endémique de l'île d'Ouessant dans le Finistère, en Bretagne, France. Ce mouton a disparu de cette île durant le xxe siècle à la suite de l'arrivée de moutons continentaux qui se sont métissés aux animaux locaux. La race a pu être sauvée grâce à quelques animaux retrouvés dans des propriétés sur le continent, et n'est aujourd'hui plus menacée.

Le mouton d'Ouessant est le plus petit mouton au monde. Peu modifié par sélection, ce mouton a conservé les caractéristiques archaïques de l'ovin : peu prolifique, la femelle ne fait qu'un petit par an. Rustique, vivant dehors, il se montre intéressant comme animal d'agrément pour entretenir les espaces verts.

Le mouton d'Ouessant a le dos droit, la poitrine profonde et le bassin et le garrot larges. Ses membres sont fins et se terminent par un onglon sombre.

Sa laine est la plupart du temps noire, mais il existe aussi des individus bruns ou blancs, leur peau restant noire et leur couleur étant unie. La couleur est toujours unie. Ils sont acceptés par le standard de la race. La toison recouvre le front et une partie des joues. Elle est semi-fermée, avec des mèches de bonne taille. La laine est de finesse moyenne. La tête est fine et régulière et présente un chanfrein droit. Elle porte de petits oreilles fines et dressées. Les mâles ont des cornes torsadées qui s'enroulent autour des oreilles.

 

C'est la plus petite race ovine au monde, avec une taille au garrot de 0,40 à 0,46 m pour les femelles et 0,42 à 0,49 m pour les mâles, pour un poids de 11 à 16 kg pour les brebis et 13 à 20 kg pour les béliers.

 

Alimentation

L’herbe naturelle des prairies constitue la meilleure alimentation. Le déplacement régulier d’une parcelle sur une autre favorise la repousse de l’herbe et participe d’une sage prophylaxie. De plus les moutons goûtent ce petit changement !

Quelle que soit la saison, les animaux accèdent librement à une pierre à sel et à une bassine d’oligo-éléments. L’hiver, ils mangent du foin à volonté et les brebis en pleine gestation peuvent consommer un complément de céréales. Chez le mouton d’Ouessant, animal léger et habitué à une alimentation peu riche, l’excès de granulés peut entraîner des diarrhées ; ceux-ci ne seront donc utilisés que comme friandises. Par ailleurs, les « gâteries » ne seront données que très exceptionnellement, et à des heures irrégulières. Les moutons habitués à recevoir une ration à heure régulière, s’impatientent quand le berger n’arrive pas et bêlent. Ces longs bêlements peuvent incommoder le voisinage.

L’eau est indispensable. Les animaux disposeront en permanence d’une bassine d’eau propre.

 

Habitat et Vie sociale

Tout amateur appliqué élèvera aisément quelques moutons d’Ouessant. Toutefois, cet animal facilement qualifié de rustique, exige des soins élémentaires qui méritent d’être signalés.

Le mouton est un ruminant grégaire qui déteste la solitude. Il faut donc commencer par un couple au moins.

Ce couple de moutons d’Ouessant évoluera sur au moins un quart d’hectare, moins pour ménager la pousse de l’herbe que pour permettre les galopades autour du pré dont raffolent ces moutons. En maîtrisant bien les conditions d’élevage, on peut élever dans les régions les plus propices jusqu’à 18 brebis d’Ouessant à l’hectare (exemple extrême pris dans l’Ouest français, en zone de bocage, avec pluviométrie de 850 mm/an et sol profond, argileux). Lorsque le troupeau s’agrandit il y a lieu de prévoir plusieurs mâles, donc plusieurs enclos.

Un grillage à moutons de 0.80 cm à 1 m de hauteur, surmonté de deux rangs de barbelés, prémunira de l’intrusion des chiens errants (disposition moins nécessaire à la campagne qu’en région périurbaine où la divagation des chiens est plus fréquente). Il ne faut pas oublier de protéger la fragile écorce des très jeunes arbres dont raffolent les moutons.

Un abri défendra du soleil et des intempéries. Si les moutons ne craignent pas les températures négatives d’un hiver sec, ils deviennent sensibles dès qu’il y a de la pluie ou de l’humidité.

L’entrée de l’abri s’opposera aux vents dominants et restera libre. On envisagera une ou deux cases pour retenir un animal malade ou une jeune mère qui refuserait son agneau. Avec du pain sec ou quelques granulés, on habitue les animaux à entrer sans crainte dans cette bergerie pour mieux les enfermer en cas de nécessité. Le stockage du foin s’effectuera en hauteur, par exemple sur des palettes, pour éviter tout contact avec la terre. Des bidons métalliques qui résistent aux rongeurs stockeront les granulés.

Au mur s’accrochera le râtelier. Les auges seront, elles aussi, solidement fixées. Quant à l’abreuvoir, placé dans la bergerie, il ne gèlera qu’exceptionnellement.

Un peu de paille fraîche étalée régulièrement terminera la « maison  » des moutons.

 

Soins

La santé des animaux s’évalue régulièrement. Tiques et poux, peu visibles, envahissent rapidement un animal et l’affaiblissent inexorablement. La laine cache tout : les insectes, les plaies et la maigreur. Il faut donc vérifier régulièrement l’embonpoint des brebis au niveau des reins et à la base de la queue. Il est généralement trop tard pour réagir lorsqu’on remarque une certaine dégradation de la toison.

Beaucoup de signes peuvent néanmoins mettre en alerte : les souillures anales, les mammites, les blessures, le jetage par les narines. Un animal qui s’écarte du troupeau, qui ne mange pas lors de la distribution de grains, qui ne rumine pas ou qui grince des dents doit être immédiatement attrapé et soigné.

Les pâturages trop riches occasionnent facilement des diarrhées qu’il faut rapidement endiguer.

Des soins rigoureux préserveront des boiteries et maladies, à savoir :

– le nettoyage régulier des abris, avec évacuation des fumiers vers le potager.

– la tonte annuelle. (On peut éventuellement contacter des professionnels : l’ATM, Association des Tondeurs de Moutons),

– le parage des onglons, avec passage éventuel dans un pédiluve,

– un traitement de printemps, et un second à l’automne, contre les parasitoses internes et externes (douves, strongles, tiques…),

– une analyse sanguine annuelle (recherche de la brucellose…).

 

Législation sur l’identification caprine

En France, lorsque l’on devient propriétaire d'un mouton, celui-ci doit être identifiée à l’aide 2 coucles boucle numérotée à 11 chiffre qui sera fixée à son oreille à l’aide d’une pince spéciale. Ces boucles vous sont fournies par l’EDE (Etablissement Départemental de l’Elevage) et identifient chaque animal par un numéro unique qu'il gardera toute sa vie. 

Vous devez donc déclarer tout agneau qui naîtra chez vous. Ce suivi permet de surveiller les mouvements des ruminants en France pour éviter la propagation de maladies comme la fièvre catarrhale, la fièvre aphteuse et la brucellose.

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Date de dernière mise à jour : 25/09/2021